Avoir pris un peu de retard en potion n'était pas dans ses habitudes et ce n'était pas tout à fait le cas, non plus. Disons, qu'elle avait prit du retard dans ses devoirs supplémentaires. Question d'être prête pour ses examens, la jeune femme avait décidé d'augmenter sa charge de travail. Une décision qui l’avait tout droit mené dans le bureau du professeur de potion. Mais, sa curiosité, ayant pris le contrôle, lors de sa dernière conversation avec le professeur Slughorn, Walburga avait accepté de tester des potions qu'on apprenait que bien plus tard. L'enthousiasme de son professeur à l'idée d'en apprendre davantage à une élève brillante, l'avait étonné. Ne voulant pas passer pour l'une de ces incultes, la sorcière avait donc, remit à plus tard son envie de sortir en compagnie d'Emrys pour mieux s'amuser et avait prit la direction de la bibliothèque. Lieu où d'autres vieux amis l'attendaient, dans la poussière et les tréfonds des étagères. De vieux amis, certes, mais la conversation risquait d'être à sens unique. Ce qui ne l’empêcha point, de passer une heure entière à chercher les bons livres et à les déposer sur la table qu’elle s’était réservé. Une fois, que ce fut chose faite, elle s’installa et ouvrit le premier tome. Si un élève était entré à ce moment précis, il n’aurait pu apercevoir qu’une tonne de livre occupant pratiquement toute une table, sans avoir la capacité de détecter la présence de la Black parmi ces ouvrages.

Perdu dans autant d'informations, de pages emplit d'une fini écriture et de l'odeur qu'avaient les plus vieux de ces emprunts, Walburga étudia. Lisant tout, sur ce qui serait pour sa prochaine leçon privée. Tout ce qui attira son œil et l'empêcha de se lever et de sortir rejoindre d'autres septième année qui la divertiraient plus ou moins. Elle aurait tant voulu gouter à la chaleur du soleil sur sa peau. Peut-être aurait-elle-même été capable de se trouver un jeune slytherin, avec qui elle aurait joué quelques heures, avant de le laisser et de passer à autre chose. Cette pensée lui tira un petit sourire, discret. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas permit une distraction? Soupirant devant son manque de réponse, à sa propre question, Wally se décida, à chercher d'autres sources d'informations à travers la bibliothèque. Marchand lentement et silencieusement le long des rangées de livres, la mademoiselle se laissa plonger dans ses réflexions, oubliant qu'elle était présente pour s'avancer et non pour rêvasser.

Elle continua ainsi durant de longues minutes, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus avancer. À ses pieds, se trouvait un amoncellement de bouquins et les étagères qui entouraient cet éboulis ne présentaient plus rien à part le vide que l'on comblait généralement. Aucun respect pour le travail d'autrui. Murmura-t-elle en replaçant d'un coup de baguette, le tout. Sous ses yeux, tout ce qui avait été malmené par des élèves imbéciles, reprit sa place, sans une égratignure. Avant la fin de son sort, des voix retentirent un peu plus loin... La chance! Des jouets! Se dirigeant d'un pas léger vers ceux qui ne respectaient rien, ni même le simple fait de chuchoter dans un tel lieu, Walburga se sentit revigoré. Peu après, elle trouvait le duo de tapageur. Ils se trouvaient à peine à quelques mètres et ne la remarquait même pas. Baguette pointer l'un sur l'autre, ils semblaient prêts à se battre. Ce qui acheva l'opinion sinistre que Black se faisait d'eux. Qui serait assez stupide pour se battre dans un tel lieu? Et puis, celui qui se tenait face au soleil ne tenait même pas correctement sa baguette... Il l'aurait échappé au premier effleurement. Soupirant, elle remarqua la couleur d'une de ces personnes et dû réprimer un second soupire. Pourquoi les plus jeunes de sa maison semblaient ridicules cette année? Se battre contre une jeune fille de la maison jaune, qui semblait beaucoup plus jeune, mais bien meilleur qui lui... Fallait-il être que ce sorcier soit stupide. Vous devriez arrêter, avant que je ne sois obli... Ne te mêle pas de ça! Sais-tu qui je suis au moins? Ce ton... Sans un regard derrière lui, le pratiquement futur cadavre avait ouvert la bouche pour dire des âneries. N'appréciant pas du tout, qu'un plus jeune lui adresse la parole comme si elle ne représentait rien, ni personne, elle laissa glisser son regard jusqu'à la Hufflepuff. D'un signe de la tête, elle lui fit comprendre de ranger ce qu'elle avait à la main, avant qu'elle soit obligée de sévir. Celle-ci étant loin d'être idiote, la reconnu facilement et obéit, ce qui donna l'occasion au crétin vert et argent de se retourner, avec un bruit de langue énerver... Et de se figer sur place. Auprès des autres maisons, elle avait toute une réputation... Auprès de la sienne, valait mieux ignorer ce qu'on racontait. Fidèle à elle-même, Walburga n’avait aucune émotion qui transparaissait, alors qu’elle prenait la parole.
Pour répondre à ta question, tu es certainement l'un des nabots à sang-pur de ma maison. L'un de ceux, qui se croient tout permit de par leur nom de famille. D'ailleurs, tu devrais faire attention maintenant que tu as atteint un certain âge. On ne te pardonnera plus en ce disant que tu n'es qu'un gamin écervelé. Puis... Ne le savais-tu pas? Mais, il y a beaucoup de familles à sang-pur, plus imposante que la tienne dans notre école et encore plus auprès des Slytherin. Comblant la distance entre elle et ces jeunots qui voulaient combattre, elle le laissa parler. Mais... Elle a eu le culot de dire que je ne pourrais pas être l'hérité de Salazar parce que j'étais trop nulle en magie. Tournant à nouveau son regard vers la jaune, Wally lui adressa un haussement de sourcil. Cela m'étonne qu'à ton âge tu puisses dire une phrase aussi réaliste à un aîné. Dans ce cas, je laisserai ton directeur de maison s'occuper de toi, tu as de la chance. Mais pour ce qui est de toi, le nabot, tu devras te rendre à notre directeur avec moi... Et je crois que je vais prendre tout mon temps pour qu'on s'y rendre. Sur ce, elle tourna les talons et commença à marcher, direction le bureau du directeur de Slytherin… Elle entendait déjà, le bruit des pas de son cadet la suivre. Avant de tourner le coin et de disparaître à la vue de l’autre jeune fille, elle lança. J’irai vérifier que tu t’es bien rendu, petite. Ne me met pas en colère, je te pris.